Desc : Niwa no sunaba : Réalisé par Yukinori Kurokawa. Avec Marino Kawashima, Yukino Murakami, Kazuki Niiya. Après quelques malentendus, Sakaguchi est engagé pour réaliser une vidéo de guide touristique sur Tobako (nom fictif de Kawaguchi) dans la banlieue de Tokyo. Cet élément du scénario déclenche une errance fantaisiste semée de rencontres inattendues. D'abord avec Kitagawa, grâce auquel Sakaguchi a décroché le poste. Puis avec une couturière, puis avec Yoshino, avec qui naît une romance sans enthousiasme. Ainsi le récit se déroule, en arrêts et en écarts, propice aux rencontres inattendues, et offrant au personnage déambulant l'occasion de déplacements d'un lieu à l'autre. La ville déserte est à l’arrêt – le tournage a eu lieu pendant le confinement – ​​et cela fait office de métaphore de l’oisiveté des personnages. GARDEN SANDBOX est léger et agile, alors que son personnage principal boite. Son attitude et son corps raide dégagent une qualité particulière, quelque peu comique en contradiction avec le décor. Jouant apathiquement, la jeune femme glane auprès de chaque personnage quelques informations sur la ville puis, touche par touche, elle en dessine le tableau : finalement, le lieu apparaît comme un lieu post-industriel dont les fonderies sont désormais obsolètes. Les méandres de Sakaguchi la conduisent jusqu'à la maison d'une famille riche pour un cours de couture. Dans cette scène charnière, la maîtresse de maison l’invite à enfiler une robe de mariée aristocratique. Par un geste à la fois radical et puissant, qui informe lui-même la dynamique du film dans son ensemble, un joyeux coup de ciseaux transforme le vêtement en le chic ultime de la haute couture. Qu'est-ce qui tisse cette évasion scolaire dont les motifs et les tissus semblent inspirés des films de Jacques Rozier, un héritage industriel en ruine et la transformation d'une robe de mariée traditionnelle ? Avec GARDEN SANDBOX, dont le titre fait référence au type de sable utilisé dans les fonderies, Yukinori Kurokawa interroge de manière joyeuse et ludique les concepts de mutation et de (ré)utilisation comme sources de possibles infinis..